Actualité sociale du 27 mai 2022

Accord d’intéressement déposé hors délai : quelles conséquences sur les exonérations ?

Lorsqu’il est déposé hors délai, l’accord n’ouvre droit aux exonérations que pour les périodes de calcul ouvertes postérieurement à son dépôt.
Tel est l’apport d’un arrêt rendu le 12 mai 2022 par la Chambre sociale de la Cour de cassation.

Il résulte en effet de la combinaison des articles du Code de la Sécurité sociale et du Code du travail, dans leur rédaction applicable au litige, que pour ouvrir droit aux exonérations de cotisations sur les sommes versées aux salariés à titre d’intéressement, l’accord d’intéressement doit avoir été conclu avant le 1er jour de la 2e moitié de la période de calcul suivant la date de sa prise d’effet et déposé dans les 15 jours à compter de cette date limite à la direction régionale des entreprises, de la concurrence et de la consommation, du travail et de l’emploi.
Pour plus d’information, rendez-vous sur Capstan news :
[obflink-text label= »Accord d’intéressement déposé hors délai : quelle conséquence sur les exonérations ?  » link= »https://www.capstan.fr/articles/1670-accord-dinteressement-depose-hors-delai-quelle-consequence-sur-les-exonerations » target= »_blank » class= »test » display= »not_home »]

separateur 600x29 1

Remplacement d’un délégué titulaire : quelle règle en l’absence de suppléant de la même catégorie ?

Lorsqu’un délégué titulaire cesse ses fonctions ou est momentanément absent pour une cause quelconque, il est remplacé par un suppléant élu sur une liste présentée par la même organisation syndicale que celle de ce titulaire.

La priorité est donnée au suppléant élu de la même catégorie.

S’il n’existe pas de suppléant élu sur une liste présentée par l’organisation syndicale qui a présenté le titulaire, le remplacement est assuré par un candidat non élu présenté par la même organisation.
Dans ce cas, le candidat retenu est celui qui vient sur la liste immédiatement après le dernier élu titulaire ou, à défaut, le dernier élu suppléant.

À défaut, le remplacement est assuré par le suppléant élu n’appartenant pas à l’organisation du titulaire à remplacer, mais appartenant à la même catégorie et ayant obtenu le plus grand nombre de voix. Le suppléant devient titulaire jusqu’au retour de celui qu’il remplace ou jusqu’au renouvellement de l’institution.

Il en résulte que, en l’absence de suppléant de la même catégorie, le remplacement est assuré en priorité par un suppléant d’une autre catégorie appartenant au même collège, présenté par la même organisation syndicale, à défaut, par un suppléant d’un autre collège présenté par cette même organisation, à défaut par un candidat non élu répondant à cette condition de présentation syndicale.

Cass. soc., 18 mai 2022, n°21-11.347, F-B

separateur 600x29 1

L’obligation de neutralité de l’employeur est un principe général du droit électoral

Les irrégularités directement contraires aux principes généraux du droit électoral constituent une cause d’annulation des élections indépendamment de leur influence sur le résultat des élections.

L’obligation de neutralité de l’employeur est un principe général du droit électoral.

Il appartient à celui qui invoque la violation par l’employeur de son obligation de neutralité d’en rapporter la preuve.

Cass. soc., 18 mai 2022, n°20-21.529, F-B

separateur 600x29 1

La décision unilatérale de l’employeur fixant les modalités des élections ne peut être contestée pour la 1ère fois après les élections

Les modalités d’organisation et de déroulement des opérations électorales font l’objet d’un accord entre l’employeur et les organisations syndicales, conclu conformément au Code du travail.
Cet accord respecte les principes généraux du droit électoral.

Les modalités sur lesquelles aucun accord n’a pu intervenir peuvent être fixées par une décision du juge judiciaire.

A défaut d’accord satisfaisant aux conditions de validité prévues par le code du travail, il appartient à l’employeur, en l’absence de saisine du tribunal judiciaire, de fixer les modalités d’organisation et de déroulement des opérations de vote.

En l’absence de saisine préalable du juge judiciaire en contestation de la décision unilatérale de l’employeur fixant les modalités d’organisation des élections professionnelles, une organisation syndicale, ayant présenté une liste de candidats sans avoir émis, au plus tard lors du dépôt de sa liste, de réserves sur les modalités d’organisation et de déroulement des opérations de vote ainsi fixées, ne saurait, après proclamation des résultats des élections professionnelles, contester la validité de la décision unilatérale de l’employeur fixant les modalités d’organisation des élections et demander à ce titre l’annulation des élections.

Cass. soc., 18 mai 2022, n°21-11.737, F-B

separateur 600x29 1
Webinar actualité juridique RH live by Capstan avocats
Bandeau "nos auteurs ont du talent" pour présenter les rédacteurs de Quickms

Article rédigé par La Team Capstan avocats

Articles similaires

Actualité sociale du 27 décembre 2024

Acualité sociale du 27 décembre 2024Bonus-Malus : prolongation des règles jusqu’au 31/08/2025 Pour la troisième période de modulation, la notification des taux modulés d’assurance chômage, en application du dispositif dit de « bonus-malus » a été réalisée entre le 30...

lire plus

Actualité sociale du 20 décembre 2024

Social’actu du 19 décembre 2024
Cette semaine, retour sur les évolutions marquantes en droit social : la prolongation exceptionnelle des taux de cotisation AT/MP 2024 en l’absence de loi de financement, une réforme du contentieux de la tarification sanitaire et sociale confiant la gestion aux juridictions administratives, et les précisions juridiques autour des délais en cas d’annulation d’autorisation de licenciement. Nous analysons aussi les critères d’ordre dans les PSE pour éviter toute discrimination, et la mise à pied disciplinaire des salariés protégés, désormais sans obligation d’accord préalable.
… Retrouvez toute l’actu sociale de la semaine !

lire plus

Actualité sociale du 13 décembre 2024

Le plafond annuel de la Sécurité sociale fixé à 47 100 € en 2025 et le taux de cotisation AGS maintenu à 0,25 % ; les précisions sur les primes PEPA avec prorata pour les télétravailleurs ; l’augmentation du taux horaire minimal de l’allocation d’activité partielle ; le maintien du salaire en Alsace-Moselle pour garde d’enfant malade ; la priorité au code du travail de Nouvelle-Calédonie pour les contrats locaux ; l’inactivité forcée prolongée d’un salarié inapte comme manquement de l’employeur ; l’avantage en nature non déclaré sur le bulletin de paie assimilé à du travail dissimulé… Retrouvez toute l’actu sociale de la semaine !

lire plus

Restez informé des dernières actualités RH