Actualité sociale du 17 juin 2022
VisioconfĂ©rencesâŻ: Comment prĂ©server la santĂ© des salariĂ©sâŻ?
Lâinstitut national de recherche et de sĂ©curitĂ© (INRS), qui concentre ses actions en matiĂšre de prĂ©vention des accidents du travail et des maladies professionnelles, propose sur son site internet un guide des repĂšres pour prĂ©venir les risques professionnels pouvant dĂ©couler de lâutilisation de la visioconfĂ©rence.
Ce moyen de communication, simple, rapide et dâune utilitĂ© indiscutable, nâest nĂ©anmoins pas sans risque pour la santĂ© des salariĂ©sâŻ: fatigue, sentiment de surcharge, maux de tĂȘte, troubles visuels ou auditifs, troubles musculosquelettiques, isolement..
Pour télécharger le guide rendez-vous sur Capstan news https://www.capstan.fr/articles/1682-visioconferences-comment-preserver-la-sante-des-salaries
Fortes chaleurs : rappel des précautions à prendre au travail
La survenue des vagues de chaleur pouvant entraßner un risque sanitaire pour la population et les travailleurs, une période de veille saisonniÚre est ouverte comme chaque année du 1er juin au 15 septembre.
Le ministĂšre du Travail, du Plein emploi et de lâInsertion rappelle les prĂ©cautions Ă prendre pour se protĂ©ger des fortes chaleurs au travail.
Ainsi lâemployeur doit :
- Mettre en place une organisation adaptĂ©e pour limiter lâexposition des travailleurs aux fortes chaleurs (horaires dĂ©calĂ©s, pauses plus frĂ©quentesâŠ) et privilĂ©gier le tĂ©lĂ©travail lorsque cela est possible.
- Mettre Ă la disposition des salariĂ©s de lâeau potable et fraĂźche.
- Sâassurer que le port des protections individuelles est compatible avec les fortes chaleurs.
- ContrĂŽler le bon renouvellement de lâair dans les locaux fermĂ©s, et surveiller la tempĂ©rature des locaux.
- Fournir aux salariés des moyens de protection contre les fortes chaleurs et/ou de rafraßchissement.
- Faire remonter toute situation anormale au systĂšme dâinspection du travail.
Concernant les travailleurs en extĂ©rieur, lâemployeur doit amĂ©nager leur poste de façon Ă ce quâils soient protĂ©gĂ©s des fortes chaleurs dans la mesure du possible.
Il doit Ă©galement prĂ©voir un local permettant lâaccueil des travailleurs dans des conditions prĂ©servant leur sĂ©curitĂ© et leur santĂ© : Ă dĂ©faut dâun tel local, des amĂ©nagements horaires de chantier doivent ĂȘtre prĂ©vus. Enfin, doivent ĂȘtre mis Ă disposition de chaque travailleur au moins 3 litres dâeau par jour.
Pour plus dâinformation rendez-vous sur Capstan news Fortes chaleurs : rappel des prĂ©cautions Ă prendre au travail â Capstan
Taxe de solidaritĂ© additionnelle aux cotisations d’assurance maladie complĂ©mentaire : assiette
Aux termes du code de la sĂ©curitĂ© sociale, il est perçu une taxe de solidaritĂ© additionnelle aux cotisations d’assurance maladie complĂ©mentaire versĂ©es pour les personnes physiques rĂ©sidentes en France, Ă l’exclusion des rĂ©assurances.
Le CSS n’opĂšre aucune distinction en fonction du lieu de travail de la personne signataire du contrat ou du rĂ©gime d’assurance maladie obligatoire dont elle relĂšve, qu’il soit français ou Ă©tranger.
La taxe de solidaritĂ© additionnelle est assise sur les cotisations d’assurance maladie complĂ©mentaire.
Il en rĂ©sulte que les sommes se rapportant Ă la couverture santĂ© des personnes non affiliĂ©es Ă un rĂ©gime obligatoire d’assurance maladie sont exclues du champ d’application de cette taxe.
Cass. civ., 2e, 2 juin 2022, n°20-21.881, F-B
Le salarié nommé DG qui « renonce » à son contrat de travail ne démissionne pas
Le contrat de travail dâun salariĂ© investi dâun mandat social exclusif de tout lien de subordination est, en lâabsence de convention contraire, suspendu pendant le temps dâexercice du mandat.
La dĂ©mission ne peut rĂ©sulter que dâune manifestation claire et non Ă©quivoque de volontĂ© du salariĂ© de rompre le contrat de travail.
En lâespĂšce le salariĂ©, nommĂ© directeur gĂ©nĂ©ral en conseil dâadministration, a dĂ©clarĂ©, lors de ce mĂȘme CA, renoncer au bĂ©nĂ©fice de son contrat de travail. Le juge du fond en a dĂ©duit quâĂ compter de ce conseil dâadministration, il nâĂ©tait plus liĂ© Ă la sociĂ©tĂ© par un contrat de travail et que cette dĂ©claration claire et non Ă©quivoque correspondait Ă une dĂ©mission de son activitĂ© salariĂ©e.
A tort selon la Cour de cassation : le salariĂ© nâa pas manifestĂ© une volontĂ© claire et non Ă©quivoque de dĂ©missionner.
Cass. Soc, 18 mai 2022, n°20-15.113
Les retenues sur salaire au titre des heures de dĂ©lĂ©gation caractĂ©risent l’existence d’un trouble manifestement illicite peu importe l’existence d’une contestation sĂ©rieuse de l’employeur
Il rĂ©sulte des dispositions du Code du travail que les temps de dĂ©lĂ©gation sont de plein droit considĂ©rĂ©s comme temps de travail et payĂ©s Ă l’Ă©chĂ©ance normale.
En application du mĂȘme code, la formation de rĂ©fĂ©rĂ© peut toujours, mĂȘme en prĂ©sence d’une contestation sĂ©rieuse, prescrire les mesures de remise en Ă©tat qui s’imposent pour faire cesser un trouble manifestement illicite.
DĂšs lors, ayant constatĂ© que l’employeur avait opĂ©rĂ© des retenues sur le salaire mensuel du salariĂ© au titre des heures de dĂ©lĂ©gation du CSE, une cour d’appel caractĂ©rise l’existence d’un trouble manifestement illicite qu’il convenait de faire cesser par le remboursement des retenues ainsi opĂ©rĂ©es, peu important l’existence de la contestation sĂ©rieuse Ă©levĂ©e par l’employeur selon lequel les mandats reprĂ©sentatifs du salariĂ© ne couvraient plus l’intĂ©gralitĂ© de son temps de travail.
Cass. soc., 1er juin 2022, n°20-16.836, FS-B sur le premier moyen

