Actualité sociale du 19 avril 2024

Congés payés et maladie : Assemblée nationale et Sénat ont définitivement adopté le texte

Après le Sénat le 9 avril, l’Assemblée nationale vient d’adopter définitivement ce 10 avril le projet de loi dont l’article 37 fixe les modalités d’acquisition et de report des congés payés pour les salariés en arrêt maladie ou victime d’un accident d’origine professionnelle ou non.
Ces dispositions, qui entreront en vigueur après la publication de la loi au Journal officiel après examen du Conseil constitutionnel, sont présentées dans l’infographie à télécharger sur Capstan news (lien ci-dessous).
Pour en savoir plus, rendez-vous sur CAPSTAN News : https://www.capstan.fr/articles/2371-conges-payes-et-maladie-assemblee-nationale-et-senat-ont-definitivement-adopte-le-texte

image séparateur

VAE

Le décret n° 2024-332 du 10 avril 2024 porte de 24 à 48 heures la durée du congé dont le candidat peut bénéficier dans le cadre du parcours de validation des acquis de l’expérience.

image séparateur

Entreprises adaptées

Un arrêté du 18 mars 2024 fixe le montant de l’aide financière susceptible d’être attribué aux entreprises adaptées de travail temporaire et aux entreprises adaptées ayant recours au contrat à durée déterminée mentionné à l’article L. 5213-13-2 du Code du travail.

image séparateur

La sauvegarde de la compétitivité de l’entreprise peut constituer un motif économique y compris lorsqu’il s’agit d’une association à but non lucratif

Dans le cas où la demande de licenciement de salariés qui bénéficient d’une protection exceptionnelle dans l’intérêt de l’ensemble des travailleurs qu’ils représentent est fondée sur un motif de caractère économique, il appartient à l’inspecteur du travail et, le cas échéant, au ministre, de rechercher, sous le contrôle du juge de l’excès de pouvoir, si la situation de l’entreprise justifie le licenciement du salarié, en tenant compte notamment de la nécessité des réductions envisagées d’effectifs et de la possibilité d’assurer le reclassement du salarié dans l’entreprise ou au sein du groupe auquel appartient cette dernière.
À cet égard, la sauvegarde de la compétitivité de l’entreprise, y compris lorsqu’il s’agit d’une association à but non lucratif, peut constituer un motif économique, à la condition que soit établie la réalité de la menace pour la compétitivité de l’entreprise, laquelle s’apprécie, lorsque l’entreprise appartient à un groupe, au niveau du secteur d’activité dont relève l’entreprise en cause au sein du groupe.
CE, 3 avril 2024, n°471271

image séparateur

La demande d’autorisation de licenciement présentée par une personne n’ayant pas qualité pour agir peut être régularisée au cours de son instruction

Dans le cas où la demande de licenciement d’un salarié investi de fonctions représentatives est motivée par un comportement fautif, il appartient à l’inspecteur du travail saisi et, le cas échéant, au ministre compétent, de rechercher, sous le contrôle du juge de l’excès de pouvoir, si les faits reprochés au salarié sont d’une gravité suffisante pour justifier le licenciement, compte tenu de l’ensemble des règles applicables au contrat de travail de l’intéressé et des exigences propres à l’exécution normale du mandat dont il est investi.

Il appartient à l’inspecteur du travail compétent de vérifier la qualité de l’auteur de la demande d’autorisation de licenciement d’un salarié protégé qui doit être l’employeur ou une personne ayant qualité pour agir en son nom et habilitée à mettre en œuvre la procédure de licenciement.
Toutefois, lorsque la demande d’autorisation de licenciement a été présentée par une personne n’ayant pas qualité pour agir au nom de l’employeur, elle peut être régularisée au cours de son instruction par la production de tout acte ou document, régulièrement établi postérieurement à la saisine de l’inspecteur du travail et avant que celui-ci ne statue, donnant pouvoir au signataire de la demande d’autorisation pour mettre en œuvre la procédure en cause.
CE, 3 avril 2024, n°470440

image séparateur

La signature d’un accord collectif portant PSE pour le compte de l’employeur par un mandant n’ayant pas qualité peut faire l’objet d’une régularisation avec effet rétroactif

Il incombe à l’administration, saisie d’une demande de validation d’un accord collectif portant PSE, de s’assurer de la qualité de ses signataires.
Le moyen tiré de l’absence de qualité des signataires d’un tel accord peut être, le cas échéant, utilement soulevé devant le juge de l’excès de pouvoir saisi de la légalité de la décision de validation.
Toutefois, le moyen tiré, non de l’absence de qualité des signataires, mais seulement de ce que l’administration n’aurait pas procédé à la vérification de cette qualité, est inopérant.
La signature, pour le compte de l’employeur, d’un accord collectif majoritaire portant PSE, par un mandant, au-delà du pouvoir qui lui a été donné, peut faire l’objet d’une régularisation avec effet rétroactif par la voie d’une ratification expresse ou tacite de cet accord par l’organe habilité, y compris lorsque cette ratification intervient postérieurement à la décision de l’autorité administrative validant ce même accord, pour autant que les règles statutaires de la personne morale employeur n’y fassent pas obstacle.
CE, 3 avril 2024, n°465582

Webinar actualité juridique RH live by Capstan avocats
Bandeau "nos auteurs ont du talent" pour présenter les rédacteurs de Quickms

Article rédigé par La Team Capstan avocats

Articles similaires

Actualité sociale du 17 janvier 2025

Cette semaine, la Social’actu du 17 janvier 2025 aborde la refonte des aides à l’apprentissage,
avec de nouveaux montants et conditions selon la taille de l’entreprise et le handicap éventuel,
la revalorisation des seuils de saisies et cessions des rémunérations,
une actualisation de la liste des maladies professionnelles liées à l’amiante,
et le rappel par la Cour de cassation que l’URSSAF doit s’appuyer sur des bases comptables réelles.
Elle précise aussi que le directeur de l’IRSN ne peut déléguer son pouvoir de licencier,
que l’AGS couvre les créances liées à la rupture du contrat pour faute grave de l’employeur,
… Retrouvez toute l’actu sociale de la semaine !

lire plus

Actualité sociale du 27 décembre 2024

Acualité sociale du 27 décembre 2024Bonus-Malus : prolongation des règles jusqu’au 31/08/2025 Pour la troisième période de modulation, la notification des taux modulés d’assurance chômage, en application du dispositif dit de « bonus-malus » a été réalisée entre le 30...

lire plus

Actualité sociale du 20 décembre 2024

Social’actu du 19 décembre 2024
Cette semaine, retour sur les évolutions marquantes en droit social : la prolongation exceptionnelle des taux de cotisation AT/MP 2024 en l’absence de loi de financement, une réforme du contentieux de la tarification sanitaire et sociale confiant la gestion aux juridictions administratives, et les précisions juridiques autour des délais en cas d’annulation d’autorisation de licenciement. Nous analysons aussi les critères d’ordre dans les PSE pour éviter toute discrimination, et la mise à pied disciplinaire des salariés protégés, désormais sans obligation d’accord préalable.
… Retrouvez toute l’actu sociale de la semaine !

lire plus

Restez informé des dernières actualités RH