Actualité sociale du 3 novembre 2023

Régime de retraite complémentaire : Conclusion d’un nouvel accord national interprofessionnel

Un nouvel accord sur le régime de retraite complémentaire Agirc-Arcco a été conclu par les partenaires sociaux le 5 octobre 2023.
Cet accord définit les orientations stratégiques du pilotage pour la période quadriennale 2023 – 2026.
Il détermine notamment :

  • la valeur de service du point au 1er novembre 2023 fixée à 1,4159 € et son évolution,
  • la valeur d’achat du point pour 2023 fixée à 18,7669 €, la valeur d’achat du point pour 2024 fixée à 19,6321 € et son évolution,
  • les modalités de fixation de la dotation de gestion,
  • le maintien de la dotation d’action sociale,
  • la mise en œuvre du pilotage tactique par le conseil d’administration de la fédération Agirc-Arrco.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur CAPSTAN News

image séparateur

Le jugement qui ordonne la requalification en CDI bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire dans toutes ses dispositions

Le jugement d’un conseil de prud’hommes qui ordonne la requalification d’un contrat de travail à durée déterminée en contrat à durée indéterminée bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire dans toutes ses dispositions.

Cass. soc., 25 octobre 2023, n°21-25.320

image séparateur

Contestation de l’avis d’inaptitude : il appartient au juge non d’annuler l’avis mais de lui substituer sa propre décision

Il résulte du code du travail, dans sa rédaction applicable au litige, que le juge saisi d’une contestation de l’avis d’inaptitude peut examiner les éléments de toute nature sur lesquels le médecin du travail s’est fondé pour rendre son avis. Il substitue à cet avis sa propre décision après avoir, le cas échéant, ordonné une mesure d’instruction.

Méconnaît l’étendue de ses pouvoirs la cour d’appel qui annule l’avis du médecin du travail déclarant le salarié inapte à son poste, alors qu’il lui appartenait de substituer à cet avis sa propre décision après avoir, le cas échéant, ordonné une mesure d’instruction.

Cass. soc., 25 octobre 2023, n°22-18.303

image séparateur

En l’absence de recours contre l’avis d’inaptitude, le salarié ne peut ensuite contester la légitimité de son licenciement au motif que le médecin du travail aurait utilisé un terme inexact pour désigner son poste

Il résulte du code du travail, dans sa rédaction applicable au litige, que l’avis émis par le médecin du travail, seul habilité à constater une inaptitude au travail, peut faire l’objet tant de la part de l’employeur que du salarié d’une contestation devant le conseil de prud’hommes saisi en la forme des référés qui peut examiner les éléments de toute nature ayant conduit au prononcé de l’avis. En l’absence d’un tel recours, celui-ci s’impose aux parties et au juge saisi de la contestation du licenciement.

Un salarié ne peut donc contester devant les juges du fond la légitimité de son licenciement pour inaptitude au motif que le médecin du travail aurait utilisé un terme inexact pour désigner son poste de travail.

Cass. soc., 25 octobre 2023, n°22-12.833

image séparateur

Le salarié temporaire ne peut être exclu de la PEPA mise en place dans l’entreprise utilisatrice…

La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, qui constitue un accessoire payé par l’employeur, entre dans la rémunération du salarié.

Le salarié temporaire peut donc prétendre au paiement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat mise en place dans l’entreprise utilisatrice en application de la loi n° 2018-2013 du 24 décembre 2018, et ce même si la décision unilatérale mettant en place la prime dans l’entreprise utilisatrice énonce que les collaborateurs en contrat d’intérim au 31 décembre ne sont pas concernés par la mesure.

Cass. soc., 25 octobre 2023, n°21-24.161

image séparateur

… même s’il en a déjà bénéficié au sein de l’entreprise de travail temporaire

Le salarié temporaire peut prétendre, au paiement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat mise en place dans l’entreprise utilisatrice en application de l’article 1 de la loi n° 2018-2013 du 24 décembre 2018.

Le règlement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat versée en exécution de son engagement unilatéral au profit de ses salariés permanents et temporaires, ne dispense pas l’entreprise de travail temporaire du paiement de celle instituée au sein de l’entreprise utilisatrice au profit des salariés permanents de cette dernière, à laquelle elle ne pouvait se substituer.

Cass. soc., 25 octobre 2023, n°22-21.845

Webinar actualité juridique RH live by Capstan avocats
Bandeau "nos auteurs ont du talent" pour présenter les rédacteurs de Quickms

Article rédigé par La Team Capstan avocats

Articles similaires

Actualité sociale du 27 décembre 2024

Acualité sociale du 27 décembre 2024Bonus-Malus : prolongation des règles jusqu’au 31/08/2025 Pour la troisième période de modulation, la notification des taux modulés d’assurance chômage, en application du dispositif dit de « bonus-malus » a été réalisée entre le 30...

lire plus

Actualité sociale du 20 décembre 2024

Social’actu du 19 décembre 2024
Cette semaine, retour sur les évolutions marquantes en droit social : la prolongation exceptionnelle des taux de cotisation AT/MP 2024 en l’absence de loi de financement, une réforme du contentieux de la tarification sanitaire et sociale confiant la gestion aux juridictions administratives, et les précisions juridiques autour des délais en cas d’annulation d’autorisation de licenciement. Nous analysons aussi les critères d’ordre dans les PSE pour éviter toute discrimination, et la mise à pied disciplinaire des salariés protégés, désormais sans obligation d’accord préalable.
… Retrouvez toute l’actu sociale de la semaine !

lire plus

Actualité sociale du 13 décembre 2024

Le plafond annuel de la Sécurité sociale fixé à 47 100 € en 2025 et le taux de cotisation AGS maintenu à 0,25 % ; les précisions sur les primes PEPA avec prorata pour les télétravailleurs ; l’augmentation du taux horaire minimal de l’allocation d’activité partielle ; le maintien du salaire en Alsace-Moselle pour garde d’enfant malade ; la priorité au code du travail de Nouvelle-Calédonie pour les contrats locaux ; l’inactivité forcée prolongée d’un salarié inapte comme manquement de l’employeur ; l’avantage en nature non déclaré sur le bulletin de paie assimilé à du travail dissimulé… Retrouvez toute l’actu sociale de la semaine !

lire plus

Restez informé des dernières actualités RH